À dix-sept ans, Jean-Marie, devenu vacher, s’initie à la sorcellerie en compagnie d’un vieux journalier. Tandis que la modernité apparaît dans le village avec le télégraphe et l’arrivée des stagiaires du lycée voisin, le jeune homme apprend tout seul à lire. Mais son aspiration est de voyager. Il s’engage dans l’armée et on le retrouve à la bataille de Sébastopol, où, tout en combattant, il se renseigne avidement sur la marche du monde. Après un passage en Italie, il revient au pays, avec l’idée de se faire embaucher comme garçon de ferme. Impossible. Pas de place non plus sur le chantier du chemin de fer. Il n’est fait que pour l’armée. Son prochain engagement l’embarque pour la Kabylie. Mis dans la bouche de Jean-Marie, devenu vieux et resté pauvre, le récit est plein de vie, de souvenirs durs ou glorieux et de fines anecdotes. Tiré de l’autobiographie de Jean-Marie Deguignet, le scénario fait alterner la vie difficile du vieux soldat avec ses souvenirs de jeunesse. Il est soutenu par un dessin attachant et expressif qui sait aussi montrer de beaux décors bucoliques ou guerriers. (P.P. et Br.A.)
Le soldat (Mémoires d’un paysan bas-breton ; 2)
BETBEDER Stéphane, BABONNEAU Christophe