Antoine, né de parents inconnus, est sculpteur, il se prend de passion pour la cathédrale de Strasbourg, ville allemande puisque nous sommes avant 1914 ; un vieil architecte l’initie aux mystères de la construction et du compagnonnage ; pour éviter le service militaire il épouse sans amour une veuve chargée d’enfants, mais il doit partir quand la guerre éclate. Il vit les horreurs des tranchées, puis revient à Strasbourg chercher du travail ; il devient l’ami d’un antiquaire qui lui fait visiter Rome, puis devant les pavillons de l’Exposition Coloniale il rencontre un jeune Tunisien qui l’invite dans son pays afin de participer aux fouilles des sites archéologiques…
Ce héros en quête de ses origines et de son identité sexuelle n’est vraiment pas sympathique à cause surtout de sa conduite avec ses deux épouses successives. Le récit est surchargé de références historiques bien documentées, mais le lecteur est dérouté par l’abondance d’événements. Le roman précédent, Les ailes d’Isis (N.B. avr. 2002), mêlait aussi réalité et fiction, mais la plume était plus alerte.