Le soleil me trace la route : conversations avec Tiffy Morgue et Jean-Yves Gaillac

BONNAIRE Sandrine

Avant de rĂ©aliser son premier long mĂ©trage, Sandrine Bonnaire retrace, au cours de longues conversations avec un couple de journalistes, les grandes Ă©tapes de sa vie. SeptiĂšme d’une famille de onze enfants – pĂšre ouvrier et mĂšre tĂ©moin de JĂ©hovah – elle n’a que seize ans quand elle devient cĂ©lĂšbre du jour au lendemain grĂące au film de Pialat « À nos amours ». Elle Ă©voque sa carriĂšre, qui n’a jamais connu d’éclipse, les gens exceptionnels, parfois caractĂ©riels, avec lesquels elle a travaillĂ© et, plus discrĂštement, sa vie privĂ©e. Ses soeurs tiennent une grande place, en particulier Sabine, autiste Ă  moitiĂ© dĂ©truite par les hĂŽpitaux psychiatriques, qu’elle a filmĂ©e dans le documentaire « Elle s’appelle Sabine ».

 

Ses propos sont parfois graves, souvent gais, toujours trĂšs vivants. La conversation a, bien sĂ»r, un cĂŽtĂ© un peu factice, mais les journalistes sont des amis de longue date, des complices. Pas de complaisance pourtant, mais une Ă©criture simple, sans chichi ni familiaritĂ©. La comĂ©dienne cherche Ă  analyser ce qui l’a poussĂ©e Ă  prendre son destin en mains, montrant que, derriĂšre son sourire Ă©clatant, elle a aussi une tĂȘte bien faite. De nombreuses photos viennent renforcer le plaisir de la lecture.