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Sur un beau papier recyclé, les poèmes de Jean Rivet parlent de ses petites-filles, de la vie, du « vent dans les arbres comme une sorte de bonheur », de l’absence quand il reste « cinq cailloux blancs sur le banc de pierre » laissés par l’enfant. Les métaphores sont souvent mélancoliques telle « la balançoire ne s’arrête jamais » ou « dans le chemin, je me demande où est la fin », mais le lien est fort entre le grand-père et ses petites-filles « quand Margaux apprend un mot nouveau et qu’elle me prend la main ». Il y a des mots pour le soir, l’hiver, le désert, et des mots pour le soleil, les étoiles. La parole de l’enfant est libre : « quand tu seras mort, tu me donneras un souvenir ? »
Les images d’Aude Léonard, un peu énigmatiques, font écho ou prolongent la pensée du poète dans une expression souvent surréaliste. Ombres et lumières, camaïeux de noirs, gris et blancs pour un monde imaginaire où l’on se retrouve. Pour tous.