Lorsqu’un soir à São Paulo la propriétaire d’un restaurant japonais lui demande s’il est écrivain il lui ment. Il n’a jamais rien écrit. C’est justement ce qui la rassure. « Le meilleur écrivain est celui qui n’a jamais écrit » lui dit-elle lors de leur première rencontre. Cachait-elle un secret ? Il devient le narrateur d’une histoire qui le plongera dans le Japon de la seconde guerre mondiale et qui le mènera jusqu’au Brésil. À partir d’une histoire banale entre trois personnages, Bernardo Carvalho (Neuf nuits, NB août-septembre 2005) entraîne le lecteur ainsi que son narrateur dans une spirale de mensonges et de vérités. Chaque fois que l’on pense s’approcher d’une révélation c’est pour découvrir d’autres secrets. Au coeur de ce récit : le rôle de l’écrivain. La construction est complexe, mais grâce au talent d’écriture et à la narration sophistiquée, le plaisir de lecture est comblé.
Le soleil se couche à São Paulo
CARVALHO Bernardo