Parapluie et bottes jaunes, Yoshio ouvre la porte de sa maison pour affronter la pluie et les bruits environnants jusquâĂ la porte de son Ă©cole. Il est attentif Ă tout, aux klaxons, au bruit des moteurs, aux gouttes dâeau qui tombent sur les parapluies. La ville est un terrain de jeu. Soudain, il entend un son inhabituel, le son dâun koto. Une vieille femme joue Ă lâabri dâun immeuble. Lâenfant, captivĂ©, interroge la musicienne : quel est le son quâelle prĂ©fĂšre ? Le « Ma », le son du silence.
Une dĂ©ambulation dans Tokyo, Ă lâĂ©coute des bruits de la rue, onomatopĂ©es Ă lâappui et impressionnante Ă©vocation de la ville. Il pleut, il fait gris, mais les parapluies et les enseignes lumineuses mettent de la couleur partout. Puis le tintamarre se calme avec la rencontre de la joueuse de koto. Mais lâenfant doit aller Ă lâĂ©cole et se demande en chemin oĂč trouver le silence. QuĂȘte dans la nature, dans le silence de la nuit, le calme de la maison. QuĂȘte impossible jusquâaux derniĂšres pages plus intimistes en gris pĂąle qui suggĂšrent la rĂ©ponse. Une superbe promenade initiatique. (A.-M. R.)