Quatre diplômés de l’université de Leeds, un Indien, un Italien, un Russe et une Suisse, jeunes, beaux, riches et sans scrupules, décident de s’affranchir du joug de leur famille ou de leur milieu. Ils créent leur propre association criminelle, aux ramifications internationales, dans le seul but de s’enrichir le plus rapidement possible. C’est à Marseille qu’ils vont se trouver confrontés très brutalement à l’organisation des mafias traditionnelles corses ou latino-américaines, des services secrets russes ainsi qu’à la très marginale et peu recommandable commissaire Bourdet. Dans son dixième roman policier, Massimo Carlotto (À la fin d’un jour ennuyeux, NB avril 2013), n’y va pas de main morte. Sexe et sang, tortures et violences, perversions diverses, décrites avec gourmandise, rien ne sera épargné au lecteur qui ne sait plus où donner de la tête. Malgré des notes d’humour décalé, la crudité du langage, la cadence infernale du récit avec ses rebondissements spectaculaires, le cynisme des personnages étourdissent souvent, choquent parfois et finissent par lasser.
Le Souffle court
CARLOTTO Massimo