Le souffle des dieux, deuxième tome du Cycle des dieux, continue donc la scolarité des élèves-dieux. Rappelons que ceux-ci ne sont plus que quatre-vingt-trois, qu’un mystérieux déicide cherche à en éliminer le plus possible et que le but des cours donnés par les membres éminents de la mythologie grecque est d’apprendre à quelques mortels, choisis dans un joyeux mélange d’époques comme Mata Hari et Jean-Jacques Rousseau, Lavoisier et Simone Signoret par exemple, à refaire le monde, forts de leur expérience passée. Leurs lacunes sont doctement comblées par une encyclopédie très savante et le lecteur révise ses classiques dans toutes les matières… À la fin du livre le héros n’avait toujours pas trouvé le vrai Créateur et se pâmait toujours en vain pour Aphrodite…
Délirant, mêlant érudition et fantaisie, Bernard Werber a ses fans ; le télescopage des siècles, des hommes, la connaissance à l’avance des événements qui ont fait notre pauvre terre, le pouvoir et le libre arbitre ont toujours fasciné. Les rêveurs attendront impatiemment le troisième tome. Le lecteur un peu trop rationnel avoue une certaine lassitude.