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Dans la banlieue de Hauts-Vents, tandis que l’on prépare la fête de Noël, règne une atmosphère d’insurrection. Djin, l’apprenti clown muet (Le Sourire du clown ; 1, NB novembre 2005) est accusé de la mort de Rachid, décès qui vient de déclencher une véritable émeute. En bas de la ville, la route est coupée par une barricade. L’ambiance est lourde, les autorités maladroites dans leur réalisme froid, interviennent à contre temps. Les bagarres font rage. Le curé charismatique avec sa barbe blanche, personnage ambigu, ne supporte pas l’influence de la lignée des clowns dans cette bourgade.
Tensions dans les banlieues, influence des intégrismes où cette fois ce n’est pas le représentant de l’Islam qui est le coupable, violence des forces de l’ordre, lâcheté des autorités : un vrai cocktail détonnant à la fin équivoque. Le dessin est beau, joliment gouaché de teintes douces animant ce bizarre conte de Noël, construit avec rigueur, où la laide réalité de tous les jours, décrite sans concession, laissera peut-être place à l’espérance dans le tome à venir.