Le sourire éternel

Trois histoires avec le sourire inquiétant du chat du Cheshire sur la couverture de l’album, oscillant entre rêve et réalité. Duncan, comme dans un conte de chevalerie, doit accomplir un exploit pour épouser la belle princesse mais l’âpre réalité le rattrape. La deuxième histoire, parodie d’Oncle Picsou, met en scène un papy grippe-sous qui rêve d’une piscine pleine de pièces d’or. Tout est bon pour gagner ces fameux sous : vendre des chaussures à des pygmées, inventer une nouvelle religion… La dernière histoire est celle d’une solitude profonde. Rabaissée par tous, Janet est rabrouée et ridiculisée lorsqu’elle demande une augmentation à son patron. Par l’intermédiaire d’internet, elle découvre qu’elle peut rêver et réussir dans un autre monde.  Trois drôles d’histoires de solitude et de manipulation des individus par l’argent, la télévision et la société de consommation. L’espoir y est présent car la chute de chaque récit met en avant le réveil de l’humain et son choix de la liberté. Cependant ces historiettes, dissemblables dans le graphisme et le scénario, déroutent le lecteur et le laisse décontenancé. Dommage que l’humour soit souvent si caricatural et si déconcertant.