Le stylo

Suite au désordre engendré par des élèves d’une classe de collège qui attendent l’arrivée de Dragul Zorb, leur prof de maths, Soumaya réalise qu’elle s’est fait voler son nouveau stylo. Dragul Zorb, avec la complicité de Madame Punto, l’éducatrice, met alors un point d’honneur à sacrifier son cours pour démasquer le coupable, quitte à rattraper ultérieurement le temps perdu. Trois sortes de chapitres alternent dans ce roman mené comme une enquête pour identifier l’auteur du vol de stylo : le décompte des minutes du cours de maths est entrecoupé par des portraits d’élèves, de l’équipe éducative, de l’école et par les interrogatoires des principaux suspects réalisés par l ‘éducatrice. Un véritable bras de fer s’organise entre les protagonistes et instille une atmosphère tendue, pesante orchestrée par Dragul Zorb, prof cynique et tenace, et Dorian, bon élève qui compose un rôle de manipulateur mégalomane sans que l’on découvre réellement ses motivations. L’intrigue à plusieurs narrateurs (Soumaya, le voleur, l’auteur) semble trop machiavélique pour convaincre, mais décrit bien les personnages et les jeux d’influence dans la classe. Construit comme un scénario de film, ce récit va vite, il ne s’attarde pas, il est écrit dans un langage d’adolescent qui sonne juste.