Le narrateur, Vigo Ravel, entend des voix. AmnĂ©sique depuis une dizaine dâannĂ©es, il souffre de schizophrĂ©nie, du moins son thĂ©rapeute, ses parents, son patron lâen ont-ils convaincu. Un certain 8 aoĂ»t Ă 8 heures â ces chiffres ont leur importance â une tour de la DĂ©fense explose. Vigo, prĂ©venu par un message tĂ©lĂ©pathique, est le seul survivant. Ses quelques repĂšres sâĂ©vanouissent alors et il va rechercher dĂ©sespĂ©rĂ©ment sa vĂ©ritable identitĂ©. Au fil de rencontres fortuites et de courses-poursuites, son passĂ© refait surface peu Ă peu tandis quâil rĂ©alise avoir Ă©tĂ© un pion dans une vertigineuse machination.
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Ce rĂ©cit dense, trĂšs dĂ©taillĂ©, entrecoupĂ© de notes personnelles en italique, part dans de nombreuses directions qui convergent ensuite. Sceptique au dĂ©but face Ă tant dâĂ©lucubrations Ă la limite de la folie, le lecteur, en empathie avec le narrateur, se laisse entraĂźner dans cette investigation-guĂ©rison. Henri Loevenbruck, connu pour ses romans de fantasy, a aussi Ă©tĂ© remarquĂ© pour Le Testament des siĂšcles (NB janvier 2004). Ici aussi il fait preuve de beaucoup dâinventivitĂ© dans un climat dĂ©routant en mettant habilement en scĂšne des manipulations du cortex, somme toute assez plausibles.