Le syndrome du prisonnier (Les petits riens de Lewis Trondheim ; 2)

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Trondheim, l’auteur talentueux et farfelu des Donjons et autres fantaisies, traverse avec nonchalance une vie active dont chaque instant, aussi ténu soit-il, est l’occasion d’exprimer un sentiment ou une vérité. C’est ce qu’il réalise dans ce recueil. Sur chaque page, trois ou quatre dessins, assortis d’une considération personnelle, racontent une minuscule histoire. Le résultat est une succession de mini gags, certains assez drôles, d’autres d’une banalité déconcertante, qui évoquent des bulles de savons. On en aime les irisations, la féérie qu’elles dégagent, leur légèreté instantanée. Puis on finit vite par se lasser de la banalité uniforme de ces petites choses, même elles ne se ressemblent pas. C’est un peu cela, les petits riens, même si le lecteur retrouve parfois ses propres expériences. L’habileté graphique et la concision du récit se laissent découvrir : ce recueil passionnera ses fans qui sauront extraire tout l’humour au 4e ou 5e degré de son propos.