Elle est morte. SuicidĂ©e? BrĂ»lĂ©e. Elle qui allumait le dĂ©sir des hommes, les voulait tous sans en garder aucun, les Ă©tourdissait de sa beautĂ© exotique et de sa mythomanie flamboyante⊠Et lui sâinterroge sur leurs liens, sur son goĂ»t pour les femmes dĂ©saxĂ©es et son « syndrome de saint-bernard » ; revient sur ses Ă©tudes en psychologie, un an en accueil de jour psychiatrique, une autre annĂ©e auprĂšs dâadolescentes anorexiques. Ăcrivain, il vit entre Paris et une station branchĂ©e de la CĂŽte basque, squattant des appartements oĂč « lirĂ©crire ». Maintenant, il sâenvole vers une Ăźle volcanique, observer la mue de la terre, la naissance dâune Ăšre nouvelle.  158 courts rĂ©cits ou rĂ©flexions fractionnent le texte, façon journal quotidien, oĂč lâauteur (Technosmose, NB octobre 2007) sâexprime Ă la deuxiĂšme personne (tu penses, tu vas, tu fais), instaurant une distance sophistiquĂ©e Ă lâutilitĂ© incertaine. Pris souvent Ă contre-emploi, choisis pour leurs assonances ou leurs Ă©chos lacaniens, les mots font volontiers Ă©clater la phrase, suscitant lâimage, arrĂȘt bienvenu aux marges de la poĂ©sie. La fluiditĂ© du texte et la comprĂ©hension en souffrent. Ă travers cette tragique histoire, Mathieu Terence dĂ©peint un monde dĂ©lirant gĂ©nĂ©rant la folie, propose le livre comme talisman salvateur. Et semble Ă©crire celui-ci pour lui-mĂȘme. (M.W. et M.S.-A.)
Le talisman
TERENCE Mathieu