Un petit village entre Liège et Charleroi, dans une ancienne région minière. Deux adolescents, frère et soeur y partagent, dans la monotonie des jours, leur sortie de l’enfance : amitiés, rivalités, premiers émois de la sexualité, le quotidien d’un groupe de copains… Peu d’événements sinon le déraillement meurtrier du petit train qui promène les touristes de passage dans le site désaffecté. Ce roman est écrit à deux voix, deux personnages et deux auteurs eux-mêmes frère et soeur. Clins d’oeil partagés, passé recomposé, sans doute. Mais cette tranche de vie dépasse largement l’intérêt biographique de la superposition de deux points de vue. Le tas de pierres, sans en dire plus, introduit une réflexion sur la culpabilité, sur l’effacement du souvenir aussi qu’on ravive pierre à pierre. La gouaille, l’humour des deux écritures font également merveille pour camper les personnages secondaires et décrire avec une grande drôlerie, parfois crûment, les petites absurdités de la vie. (C.B. et F.E.)
Le tas de pierres
WILLIAM LEVAUX Aurélie, LEVAUX Christophe