Le temps de l’amour

McCULLOUGH Colleen

1872. À seize ans, depuis son Écosse natale, Elizabeth est envoyée dans la lointaine Australie par un père avare et autoritaire afin d’épouser son cousin Alexander qui y a fait fortune. Elle arrive là-bas avec ses rêves et son inexpérience. Le malentendu s’installe. Alexander n’est pas un mauvais homme mais il est maladroit et pressé. Elle lui donne deux filles, dont l’une est handicapée. Alexander reprend ses relations avec son ancienne maîtresse, Ruby, une ex-prostituée généreuse avec laquelle Elizabeth se lie d’amitié…  Colleen McCullough (La revanche du maudit, NB octobre 2017) retrouve le genre littéraire qui a fait son succès : une saga s’étendant sur les trois dernières décennies du XIXe siècle, abordant à la fois les progrès fulgurants des techniques, les débuts du syndicalisme, les problèmes liés à l’émigration en Australie, ainsi que l’évolution de cette nouvelle société. Le drame créé par l’hostilité permanente d’Elizabeth envers Alexander, la naissance d’une enfant handicapée, tout autant que le rôle précurseur de Nell, leur brillante aînée, ou du fils que Ruby a eu d’un Chinois construisent l’histoire d’une famille dont tous les personnages sont attachants. Un titre bien mièvre pour ce gros roman passionnant. (E.L. et A.Lec.)