Le temps est assassin

BRREMAUD Frédéric, BUSSI Michel, BERR Nathalie

Le soir du 23 août 1989, Paul Idrissi emmène sa famille à un concert de polyphonies corses, dans sa Renault 30. Clotilde, qui a 16 ans, est assise à l’arrière à côté de son frère Nicolas. Dans un virage, Paul perd le contrôle de sa voiture, qui va s’écraser bien plus bas dans la mer. Clotilde est la seule rescapée. 

Le 12 août 2016, 27 ans plus tard, Clotilde revient pour la première fois sur les lieux du drame avec son mari Franck et sa fille Valentine qui a 17 ans, qui sont pour le moins complètement indifférents à ce souvenir qui ne les concerne pas.

Clotilde s’est installée dans le même camping des Euproctes où les souvenirs et les questions sans réponses reviennent la tourmenter, d’autant qu’elle reçoit une lettre écrite de la main de sa mère, elle en est sûre, signée P. comme Palma, le prénom de sa mère.

Commence alors une longue enquête pour démêler les nœuds de l’affaire. Entre l’omerta de rigueur, les secrets de famille, les intérêts immobiliers, les adultères ignorés, les amourettes de jadis et son propre couple qui bat de l’aile, Clotilde fait honneur à son caractère opiniâtre et cherche… jusqu’à la découverte de la vérité. 

On ne peut pas dénier à Michel Bussi le talent de construire une histoire tortueuse qui nous tiendra tout au long de l’album. Les personnages de Nathalie BERR sont expressifs, les paysages de la Corse envoûtants et l’atmosphère de vacances teintée d’une tension palpable. Même si le passage d’uné époque à l’autre complexifie la compréhension du lecteur.

(PG-MT)