Le terrible monstre à capuche

ANTONY Steve

Placardée sur les murs de la ville, une affiche signale « un monstre à capuche » qui semble semer la terreur. Mais Sammy l’écureuil, Henri le hérisson et Luigi la souris ont bien envie de l’affronter. L’un après l’autre, ils interpellent celui qui fait fuir une bande de rats, un nuage de chauves-souris et une bande de chats. « Même pas peur! » semblent dire les trois téméraires. Et quand ils se retrouvent face à celui qui a une réputation de grognon, ronchon et glouton, ils découvrent un être… en mal d’amitié.  Sous forme de ritournelle marquée de gros caractères, les borborygmes du monstre répondent en écho au long leitmotiv du trio intrépide. Celui-ci, traité en silhouettes grisées, arbore le look de jeunes banlieusards, casquette à l’envers, bandana ou chaîne autour du cou. Le mouvement des hordes de fuyards, au même code vestimentaire, est bien rendu grâce au travail en biais sur deux pages. Le monstre en capuche orange, de même ton que son oeil de cyclope, occupe la page entière de sa masse sombre. Sur des fonds aux tonalités bleutées, la ville déploie ses façades éclairées et ses murs de graffitis. (M.-C.D.)