Arabie Saoudite. Un jeune berger issu d’une famille nombreuse et pauvre, soumis à la dure rigueur du père, tombe peu à peu sous l’emprise de fanatiques islamistes. Rompant avec sa famille, négligeant ses études, poursuivant ceux qui ne respectent pas les préceptes fondamentalistes, il atteint un tel prestige qu’il suscite la jalousie de ses condisciples et de certains maîtres. Progressivement, il prend conscience de la cruauté et de l’hypocrisie des talibans : il s’en détourne et dès lors, notamment à travers ses poèmes, dénonce cet islam extrême et prône la tolérance et l’amour du prochain.
Raconté à la première personne, cet itinéraire d’un enfant peu gâté, dans un pays où les religieux ont pris un pouvoir excessif, décrit avec précision les méthodes brutales et pernicieuses des fondamentalistes. Même s’ils revêtent le costume des réformateurs, les talibans exploitent les faibles, méprisent les femmes, haïssent leur prochain, veulent créer pour les autres l’enfer sur la terre tout en y assurant pour eux-mêmes fortune et privilèges. Un peu longue, à la fois autoflagellante et disculpante, cette histoire se termine par un hymne au narrateur, narcissique et perturbé.