Le tigre aux sourcils blancs

LEE JIN-SUK, BAIK DAE-SEOUNG

Quand le tigre remue ses sourcils blancs, il irradie une lumière qui révèle la nature bestiale de ses interlocuteurs : l’un arbore une tête de sanglier, l’autre celle d’un renard ou d’une hyène. Un jour, dans un village où dansent des villageois grimaçants aux visages verdâtres, il rencontre une petite fille qui soutient sans broncher son regard… La sagesse célébrée dans ce conte coréen est un des aspects du tigre dans ce folklore, brièvement rappelés en conclusion. L’illustration s’inspire de l’estampe avec des montagnes en pains de sucre, des villageois coiffés de chapeaux noirs, un tigre aux yeux jaunes fascinants et aux moustaches sinueuses – tel un Baal en silhouette ouvrant une gueule énorme pour engloutir les menteurs. L’image occupe la double page et presque toute sa hauteur, laissant une bande blanche au texte, simple et lisible. Saisissant, dépaysant et universel.