Balram vient des TĂ©nĂšbres, vaste contrĂ©e traversĂ©e par le Gange oĂč les hommes sont exploitĂ©s leur vie durant. Normalement vouĂ© Ă servir le thĂ© comme ceux de sa caste, c’est miracle pour lui d’ĂȘtre devenu chauffeur et d’avoir rejoint les beaux quartiers de Delhi. Quand le livre commence, il s’apprĂȘte Ă Ă©crire au Premier ministre chinois qui, lors de sa prochaine visite en Inde, souhaite rencontrer des « entrepreneurs ». Devenu l’un d’eux, Balram se sent le mieux placĂ© pour rĂ©vĂ©ler les dessous sordides d’une rĂ©ussite, la sienne ! En sept chapitres il va dĂ©voiler la soumission, l’exploitation, les vexations qui ont tissĂ© son quotidien jusqu’au meurtre nĂ©cessaire pour s’en sortir.
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Ce premier roman-brĂ»lot est aussi une peinture criante de vĂ©ritĂ© des moeurs dâune sociĂ©tĂ© indienne toujours fĂ©odale sous les apparences dâune dĂ©mocratie placĂ©e sous le signe de Bouddha et de Gandhi ; la corruption gĂ©nĂ©ralisĂ©e et impunie est montrĂ©e de maniĂšre dâautant plus saisissante quâelle est contĂ©e mezza-voce avec une ironie sous-jacente qui glace.