Le tour de la bouée.

CAMILLERI Andrea

Les enquêtes célèbres du commissaire Montalbano dans la région de Vigàta en Sicile nécessitent une traduction à plusieurs degrés selon que l’auteur utilise la langue officielle, le dialecte authentique ou « l’italien sicilianisé ». Serge Quadrupani en tire un texte où les termes savoureux, croustillants, truculents apportent une note délectable supplémentaire au récit des recherches du policier bien connu, pour élucider un mystère lié à une pratique sordide, l’immigration clandestine organisée, celle des jeunes enfants notamment.

 

La fiancée de Montalbano travaille sur le continent mais il dispose sur place d’une amie très proche et efficace, de collègues au vocabulaire et méthodes surprenantes. Il apprécie la bonne chère dont la description fait saliver, consomme force whisky. Il utilise efficacement, avec une bonne foi parfois douteuse, ses capacités d’enquêteur malgré une taraudante envie de démissionner, pour protester contre les méthodes musclées de certains confrères, ce qui serait fort dommage pour les amateurs de La forme de l’eau (NB janvier 1999) ou La peur de Montalbano (NB juin 2004).