Ce volume convie à un tour du monde en bande dessinée, et permet grâce à de nombreux courts métrages de découvrir ou redécouvrir divers scénaristes ou dessinateurs. Il est clair que le choix est arbitraire. Gagnants de la loterie : trois auteurs ayant reçu un prix, d’autres ayant été « exposés à Angoulême » d’autres encore plus ou moins en vue (« pionnier du manga d’auteur », « figure majeure de la BD québécoise »…).
Ce patchwork oscille entre la vie quotidienne (non exempte parfois de nombrilisme) et le jugement politique (bavardage et commérage sont les deux mamelles de la politique subjective). On aime bien Séra (orthographe incertaine mais dessin admirable), Usamaru Furuya (le cynisme naïf des rêves de jeunes filles au pays des dieux), et Davodeau (un oeil sur la télé plasma, l’autre sur l’impeccable pelouse). Les styles sont aussi différents que possible (rythme syncopé en noir et blanc, dessins réalistes ou minimalistes, camaïeux, touches d’aquarelle…). L’intérêt aussi est inégal : contributions parfois intéressantes, parfois trop prévisibles.