David Cornwell, alias John Le Carré (Une vérité si délicate, NB janvier 2014), écrit, à quatre-vingt-cinq ans, ce livre de souvenirs dans son chalet situé près de Berne où il avait commencé ses études universitaires. Après la guerre 39-45, le jeune diplômé de littérature allemande, recruté par l’ambassade de Grande-Bretagne à Zürich, est entré dans les Services secrets britanniques. Faisant référence à ses multiples romans, il relate des anecdotes sur ses voyages aux quatre coins de la planète, ses entretiens avec des personnalités politiques, un Mac Millan fatigué, une péremptoire Margaret Thatcher, un Arafat énergique et charmeur, ainsi que ses rencontres avec des comédiens et des metteurs en scène célèbres tels Alec Guiness ou Stanley Kubrick. Il garde, pour la fin, l’histoire de son père, Ronnie, escroc patenté, grand manipulateur, à l’origine – qui sait ? – de sa vocation d’espion. Un livre qui déroule un demi-siècle d’Histoire, empreint d’un subtil humour anglais mais quelquefois un peu long. (C.-M.M. et M.S.-A.)
Le tunnel aux pigeons : histoires de ma vie
LE CARRÉ John