XVIIIe siècle : Comment le comte de Bonneval, au service de l’empereur d’Autriche, combattit Constantinople, pendant que sa femme, définitivement abandonnée en France, lui écrivait des lettres trop fidèles. Mais Bonneval fait de l’ombre et effraie les cours d’Europe, aucune ambassade ne le réclame. De Bruxelles à Venise, puis de Venise à Serayo en Bosnie, il erre, attendant d’être accepté. Converti à l’Islam, avec un semblant de circoncision, il trouve enfin un poste digne de ses talents : gouverneur de Caramanie, Beyberley de Roumélie, pacha à trois queues. Au soir de sa vie, il conte ses aventures, n’oubliant pas sous son turban le bon vin et le royaume de France.
Fin de l’histoire vraie de Bonneval Pacha. La fidélité des auteurs aux correspondances, notes d’ambassades et autres relations de l’époque est attrayante par la langue, la franchise, l’esprit de chevalerie qui règne encore dans cette aristocratie d’épée, mais hélas difficile à suivre devant l’abus des récitatifs. Toutes ces turqueries et cet orientalisme sont dessinés de façon naïve voire enfantine. Destiné aux férus d’histoire plus qu’aux amateurs d’aventures de cape et d’épée.