Le veilleur de nuit dâun modeste hĂŽtel parisien meurt brutalement dâun accident. Il avait tout prĂ©vu et un contrat signĂ© de son vivant chez Europe ObsĂšques lui permet de sĂ©journer soixante-douze heures dans une chambre funĂ©raire Ă©quipĂ©e dâun digicode, oĂč proches et amis peuvent venir se recueillir. Confortablement allongĂ© dans lâespace rĂ©frigĂ©rĂ©, lâhomme poursuit son monologue intĂ©rieur en attendant les visites et se fait maintes rĂ©flexions sur la vie quâil a vĂ©cue et les personnes quâil a cĂŽtoyĂ©es⊠ AprĂšs un dĂ©but oĂč dominent des situations ubuesques et une ironie goguenarde, le livre prend une tournure attachante, lâauteur privilĂ©giant alors la narration de souvenirs Ă©voquant la rencontre de quelques marginaux souffrant de solitude. Bien que lâhistoire soit un peu mince, la justesse de ton remarquĂ©e dans Le passage Ă niveau (NB aoĂ»t-septembre 2006) se confirme ici dans le soliloque ponctuĂ© de vivants dialogues.
Le veilleur du Britannia
ROUTIER Philippe