Le veilleur du Britannia

ROUTIER Philippe

Le veilleur de nuit d’un modeste hôtel parisien meurt brutalement d’un accident. Il avait tout prévu et un contrat signé de son vivant chez Europe Obsèques lui permet de séjourner soixante-douze heures dans une chambre funéraire équipée d’un digicode, où proches et amis peuvent venir se recueillir. Confortablement allongé dans l’espace réfrigéré, l’homme poursuit son monologue intérieur en attendant les visites et se fait maintes réflexions sur la vie qu’il a vécue et les personnes qu’il a côtoyées…  Après un début où dominent des situations ubuesques et une ironie goguenarde, le livre prend une tournure attachante, l’auteur privilégiant alors la narration de souvenirs évoquant la rencontre de quelques marginaux souffrant de solitude. Bien que l’histoire soit un peu mince, la justesse de ton remarquée dans Le passage à niveau (NB août-septembre 2006) se confirme ici dans le soliloque ponctué de vivants dialogues.