Le vent de la plaine

LE MAY Alan

Texas, 1874. TerrĂ©e dans la cabane de tourbe qu’elle partage avec sa mĂšre et ses frĂšres, Rachel Zachary aperçoit un mystĂ©rieux cavalier. Face au silence des siens, elle comprend qu’on lui cache un secret : elle serait en fait une Kiowa trouvĂ©e et adoptĂ©e par la famille. Pour protĂ©ger leur soeur, les frĂšres refusent de parlementer avec les Indiens, mais ne peuvent Ă©viter l’assaut final.   TirĂ© de l’oubli par cette traduction d’Actes Sud, Alan Le May – 1899-1964 – est l’auteur de romans cĂ©lĂ©brant les vastes espaces amĂ©ricains et le Mythe de la FrontiĂšre. Nourri de connaissances historiques prĂ©cises, le rĂ©cit, Ă  l’écriture superbe et trĂšs visuelle, suggĂšre Ă  merveille l’ambiance western. Le vent de la plaine avait d’ailleurs fait l’objet d’un film de John Huston restĂ© cĂ©lĂšbre. Toutes les descriptions sonnent juste, jusqu’au moindre dĂ©tail : affrontements entre colons et Indiens kiowas, conflits entre familles de colons, constructions rudimentaires des pionniers, fabrication des balles en plomb, lĂ©gendes indiennes… Les caractĂšres sont attachants dans toutes leurs contradictions. On vit intensĂ©ment l’angoisse d’avant l’attaque dans ces paysages sauvages et dĂ©solĂ©s, balayĂ©s par le vent. Les silences sont lourds et oppressants. On croit presque entendre la musique envoĂ»tante et inquiĂ©tante d’Ennio Morricone.  (A.-M.G. et M.-N.P.)