Le pĂšre de StĂ©phane Koechlin, membre dâune famille dĂ©jĂ lĂ©gendaire, a crĂ©Ă© le mensuel Rock & Folk en 1966. Ă la rĂ©daction du magazine, sur les Ă©tagĂšres paternelles, les disques sâaccumulent, Ă©chos dâune musique en continuelle Ă©volution. Il Ă©coute les groupes Ă©mergents anglo-saxons, français, stars durables ou Ă©toiles filantes, commentĂ©s dans une passion effervescente ; il rencontre chez lui quelques vedettes. Rock et Folk tirera jusquâĂ deux cent mille exemplaires et façonnera une gĂ©nĂ©ration de jeunes amateurs. L’auteur entreprend le rĂ©cit de cette saga, Ă©voquant rapidement trois gĂ©nĂ©rations pour sâattarder longuement sur son pĂšre et sa propre jeunesse bercĂ©e par le jazz puis le rock, dans une atmosphĂšre familiale heureuse. NaĂŻvement satisfait de ses ancĂȘtres et de ses merveilleux parents, il est devenu â difficilement, Ă lâombre de ce pĂšre trop brillant â Ă©crivain et journaliste, gardant de lâaventure vĂ©cue une mĂ©moire Ă©blouie. Pour lui, chaque dĂ©tail public ou privĂ© du parcours enchantĂ© est prĂ©cieux. Pas toujours pour le lecteur ! Le rĂ©cit de la mort du pĂšre Ă©meut cependant par sa sincĂ©ritĂ©, la vie mouvementĂ©e du magazine retient. Surtout, on trouve ici une Ă©vocation vivante du rock anglo-saxon et français de lâaprĂšs-guerre et de ses musiciens.
Le vent pleure Marie
KOECHLIN Stéphane