Le vent soufflait sur la rivière

Dans la Creuse, en 1882, la famille Malterre exploite une modeste propriété agricole. Pour compléter l’ordinaire, le père et les deux frères partent dès le printemps « maçonner » sur les chantiers pendant que les femmes assurent les travaux de la ferme. Un soir, Jeanne, fille de la maison, tarde à rentrer après avoir fermé le poulailler. Inquiet, son frère Michel part à sa rencontre et découvre sa soeur inconsciente et ensanglantée : elle a subi un viol. À l’insu de la police, les frères mènent leur enquête et, lors de la construction du viaduc de Tardes, leurs soupçons se portent sur deux individus. Professeur de physique et natif de la Combraille, Michel Blondonnet, est très attaché à sa région et auteur de plusieurs ouvrages sur l’histoire du Limousin. Dans un récit quelque peu naïf, il conte la vie paysanne du XIXe siècle et, en contrepoint, l’aventure de la révolution industrielle qui voit la création de lignes de chemins de fer et d’ouvrages d’art – dont l’ambitieux projet de Gustave Eiffel. Les nombreuses descriptions, bucoliques ou techniques, sont parfois fastidieuses et tendent à disperser l’intrigue. Le dénouement, dû à un bien curieux hasard, ménage assez peu de surprises.