Maxime était un jeune idéaliste que la mort de son meilleur ami a convaincu de l’utopie de l’humanisme et du vide de l’existence. Frédéric, psychologue partouzeur et suicidaire connaît la même vacuité existentielle. Pierre, excellent policier, n’aime que son métier et n’a quasiment aucune vie privée. Leurs chemins vont se croiser et se heurter autour d’un reality show « Vivre au Max » conçu et animé par Maxime : un gros succès d’audience, mais un concept glauque et violent qui peut mener au pire, d’autant qu’il dissimule un projet criminel. Le roman de Patrick Senécal, paru en 2007, a obtenu plusieurs prix au Québec. C’est une satire féroce de la télé-réalité qui suscite un engouement peu compréhensible. On marche au début, mais les personnages sont stéréotypés, souvent trop caricaturaux pour être vraisemblables. C’est bien un thriller, pourtant les moments de véritable suspense se diluent dans les longueurs et les répétitions. Des meurtres sordides, un chapitre inutile d’une obscénité rare, des épisodes attendus et d’autres incongrus, une fin qui n’en finit pas d’être annoncée et qu’on devine trop… bref un bilan négatif pour un roman pesant, au propre comme au figuré, alors que le projet partait d’une bonne idée. (E.G. et M.-C.A.)
Le vide
SENÉCAL Patrick