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Légèrement abrégé, le texte de Hans Christian Andersen a gardé sa saveur originelle. Theo Van Hoytema, qui fut en Hollande un peintre représentatif de l’Art Nouveau, illustra Le Vilain Petit Canard en 1893, lord de sa parution à Amsterdam.
Le conte d’Andersen, parmi les plus connus, est souvent présenté comme une transposition autobiographique. Il garde aujourd’hui toute sa force pour exprimer la souffrance de l’exclusion, la détresse de la solitude dont le petit canard gris, différent de ses frères, triomphe lors de sa mue quand il se découvre cygne. Le récit se lit sur les compositions remarquables de Theo Van Hoytema, grâce à son style très personnel, vigoureux, marqué par l’art japonais qui fascine les artistes et le public à la fin du XIXe siècle : les animaux de la basse-cour s’agitant autour de cette couvée insolite, les bords de l’étang, l’envol du petit canard devenu beau cygne parmi les siens. Une très belle réalisation.