Implantés en Bourgogne depuis des générations, Max et Christine Papillard, après leur carrière parisienne, peuvent-ils encore s’impliquer dans la production du grand cru familial ? Grave interrogation d’autant que Christine vient, en 1980, d’hériter d’une propriété vinicole à Saint-Émilion et qu’un beau et jeune lord anglais à la recherche de ses racines complète sa généalogie près de Dijon et s’ancre dans le terroir. Riches de leurs particularismes (fêtes traditionnelles, parler local, recettes spécifiques…) les deux provinces concurrentes n’auront plus de ligne de démarcation. De Bordeaux à Dijon et retrouvant ses personnages de Le Clos des Monts-Luisants (NB décembre 2011), l’auteur place son roman sous le double patronage des arts et traditions populaires. Il faut du talent pour créer un grand cru : l’homme y participe grandement, il est actuellement assisté par une technologie amplement explicitée, véritable leçon d’oenologie. Il faut aussi déjouer les pièges de la contrefaçon et innover dans le vin biologique. Bien des clichés sont livrés avec les bouteilles glorifiées accompagnant une chère largement présente dans ce livre où se confrontent France éternelle et France de demain.
Le Vin de Bonne-Espérance
BAZIN Jean-François