En avril 2001, à Nancy, Annelise, journaliste quinquagénaire, est chargée par France 3 de faire un reportage sur la distribution du « vin de Pâques », rite ancestral qui a lieu chaque dimanche pascal dans un village du Toulois au bord de la Moselle. Ce déplacement lui rappelle le camp de louveteaux qu’elle a organisé dans la région en septembre 1969 comme cheftaine, quelques jours avant son mariage prévu avec Marc, jeune architecte. Bien des péripéties avaient émaillé ce séjour, en particulier ses premiers élans amoureux pour le bel instituteur du coin…
Fidèle à sa Lorraine natale, Elise Fischer (La promesse du sel, NB janvier-février 2019) nous donne cette fois un roman contemporain dont l’action se passe en 2001, avec des réminiscences de la période post 1968, et des secrets remontant aux horreurs de la déportation. Comme toujours elle met en scène des personnages sympathiques, une famille actuelle qui accepte divorce et amour libre, une héroïne courageuse élevant seule ses enfants, se souciant aussi de ses vieux parents, et toujours prête à aider les plus faibles. Les coïncidences trop flagrantes accentuent le côté mélodrame du récit parfois un peu long, mais le savoir-faire de l’auteure en fait une lecture attachante. (E.L. et L.G.)