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Eva, quinze ans, l’âge des premiers émois amoureux, est en vacances chez sa grand-mère Mila en Bourgogne. Celle-ci reconnaît un jour de marché, un tableau qui la trouble : il s’agit d’un portrait de sa propre mère, qu’elle peignait en 1942, juste avant d’être envoyée à l’abri à la campagne et que ses parents soient déportés. Comment ce tableau est-il arrivé là ? Avec l’aide d’Eva, Mila va replonger dans son passé, qu’elle avait volontairement occulté.
Ces retrouvailles avec l’adolescence sacrifiée et ses fantômes sont portées par une écriture légère, subtile et elliptique, au grand pouvoir évocateur. Amour, fidélité, souvenir, filiation sont les thèmes développés, le drame de la déportation n’étant qu’un arrière-plan. Quelques facilités dans la narration : les coïncidences heureuses sont nombreuses, et la recherche du passé un peu rapide. Simple et bref, le récit n’en est pas moins sensible et émouvant.