1953. Daniel, grand poĂšet en devenir, vole Ă ce titre des livres Ă Paris. Nâa-t-il pas Ă©tĂ© applaudi au cafĂ© Serbier, par toute la faune littĂ©raire parisienne ? Cependant, ce poĂšme nâĂ©tait pas de son cru, il faut vivre avec ce plagiat. Et le voilĂ qui frĂ©quente une bande de jeunes anarchistes, le travail câest pour les cons ! Peu Ă peu, Daniel sâenfonce en poursuivant son mensonge, en insultant les bourgeois parents de son amie. Il sâabiboche avec un voyou, Jean-Michel, qui fascine ces Ă©crivaillons par sa vulgaritĂ© et sa violence. Quelle grande vie mĂšne Daniel Brodin !
Autobiographie dâun ratĂ©, dâun faible, dans le milieu littĂ©raire des annĂ©es 50. Tout est dessinĂ© en noir et blanc et trĂšs simplement, les nombreux personnages se succĂšdent, rarement expressifs. En six chapitres, nous assistons Ă la descente de Daniel. Peu de gaĂźtĂ© dans tout cela, plutĂŽt de la mĂ©diocritĂ©. Est-ce lâennui et lâabsence dâespoir aprĂšs la guerre ? Si les auteurs voulaient montrer ce pessimisme, câest gagnĂ©, sauf pour ceux qui en riront⊠Reste cette description rĂ©ussie de la vie de ces lettrĂ©s dans les bistrots de St Germain. (Br.A. et Y.H.)