En ces temps-là, il n’y avait pas de lune dans le ciel, ni même d’étoiles, et Zachary Zanzini, « le prince de la cabriole », pouvait nocturnement cambrioler les greniers à son aise. Une nuit, une lueur l’intrigue; il découvre, accroché au-dessus d’un château, un disque lumineux qui éclaire les lieux : la lune, lui apprend une vieille femme. Trop tentant pour un voleur : Zambini s’en empare et la rapporte en ville, où cette lumière nocturne suscite une fête. Mais le jour, la lune provoque une éclipse de soleil, et Zambini est sommé de reprendre son cadeau. Ce n’est pas fini…
Cette adaptation très libre d’un conte de Grimm ne brille pas par sa cohérence, puisque la lune finira bien dans le ciel, sans gêner cette fois-ci (la retire-t-on pendant la journée?). Ce qui pourrait être un conte des origines ne fonctionne pas très bien, malgré sa verve enjouée, peut-être à vouloir trop dire sur la lune, s’étonnant de l’éclipse, de la couleur rousse et des quartiers… en laissant à l’enfant le soin d’être plus savant que le héros. Les illustrations naïves croquent de nombreux petits personnages sympathiques et des silhouettes de maisons comme issues de pochoirs sur un fond de couleur uni sombre, où contrastent les lumières des fenêtres.