Abandonnant le feuilleton dâaventures (Le premier jour et La premiĂšre nuit, NB septembre 2009 et mars 2010), Marc Levy revient Ă ce qui a fait son succĂšs : la fiction mi-sentimentale, mi-surnaturelle. Son hĂ©ros raconte : enfant peu assurĂ©, Ă©levĂ© par une mĂšre aimante que son mari a dĂ©laissĂ©e pour une autre, il dĂ©couvre quâil peut emprunter lâombre de ses camarades de collĂšge. Et les ombres parlent, lui confiant ce que leur propriĂ©taire nâarrive pas Ă exprimer Ă autrui ou Ă soi-mĂȘme. Don cachĂ© qui lui donne confiance, dĂ©veloppe son attention aux autres, notamment Ă son ami Luc, le fils du boulanger du village. Une qualitĂ© quâil conserve adulte, quand mĂ©decin il soigne, quand amoureux il ne peut oublier un coup de coeur de vacances dâĂ©tĂ© enfantines. Marc Levy qui, juste avant la sortie de son onziĂšme roman, fustigeait les « pseudo- littĂ©raires » qui classent ses Ă©crits dans « les romans de plage ou de gare », rĂ©ussit lĂ un joli roman populaire. Les situations sont amusantes, les personnages positifs, le ton est frais, la narration rapide, lâhistoire touchante. Ă savourer sur le sable, dans le train, certes, mais aussi chez soi dans un bon fauteuil, sans bouder son plaisir !
Le voleur d’ombres
LEVY Marc