Le voltigeur

Un soir d’été en Bulgarie, près de la mer. Merve, la femme aimée, lui remet un coffret longtemps caché, contenant les bribes dépareillées de sa jeunesse. Étudiant à Lille, impétueux et idéaliste, il a cru en des amitiés viriles et des amours féminines décevantes, à jamais effacées maintenant. Pourtant la recherche de ces amis indispensables l’a conduit de San Francisco à Moscou, en Hongrie et dans d’improbables ailleurs, au cours d’expéditions parfois sordides. Merve la Turco-bulgare offre enfin à cet itinérant sans famille structurante, apaisement et terre d’accueil. Sur le thème convenu du passé revisité, l’auteur de ce premier roman nous entraîne dans le tour de son monde intérieur sur le tempo d’un road movie américain en compagnie de Kerouac et Dylan, se nourrissant de descriptions géographiques et humaines très détaillées. Ce voltigeur se cherche et se construit dans une catharsis douce, mélancolique et tendre, écrite avec sensibilité. Jamais nommé, le narrateur cerne son identité en s’appuyant sur le présent et l’autrefois. Un parcours initiatique, sans réelle surprise et qui lasse parfois.