Yuna a quitté le Japon pour venir étudier l’allemand à Hambourg. Elle aborde un jour un professeur de littérature française sous prétexte de mettre en scène une pièce de Racine. Les deux femmes se lient d’amitié. Ce n’est pas tant le théâtre qui intéresse Yuna, mais la langue, les mots nouveaux et le français qu’elle brûle d’apprendre . Son amie lui propose d’occuper pendant deux mois la maison de son beau-frère à Bordeaux.
À la faveur de ce voyage en France, les souvenirs de Yuna et ses interrogations liées à l’apprentissage d’une langue se ravivent et alternent sous forme de courts paragraphes introduits par un idéogramme. Pénétrer une culture, découvrir les passerelles, aller d’un monde à l’autre relèvent du défi. Ce que fait Yoko Tawada avec originalité en poursuivant son questionnement linguistique (cf. Narrateurs sans âmes, NB mai 2001). Du talent malgré un récit décousu et sans émotion.