Le voyage de Jeanne

À trois ans, Jeanne ne parle pas. La malformation de son palais, opérée très tôt, n’explique pas cette absence de mots et son retard de développement qu’une cohorte de médecins, neurologues, psychiatres, radiologues échoue à expliquer. Ce matin-là, avant une énième consultation, le père de Jeanne craque : assez des angoisses et des espoirs, assez des souffrances, assez des regards des autres ! Il part avec sa petite fille pour tenter de tisser quelques liens avec elle…

L’auteur est psychanalyste et son récit est nourri de symboles, d’associations d’idées, d’imaginaire. Le voyage de Jeanne devient celui du père sur les traces de son enfance, sur ses fêlures, sur ses propres rapports avec la maladie et la mort qu’il tente maladroitement d’expliquer à sa fille. Le récit du chemin de croix des parents, la souffrance et la solitude de Jeanne bouleversent, ainsi que les mots du père, portés par un amour immense.