Paris, annĂ©es quarante. Un chien fidĂšle, Ludwig, entoure dâĂ©gards sa maĂźtresse Hannah. Leur complicitĂ© est grande. Hannah, dâorigine juive, est arrĂȘtĂ©e, jetĂ©e dans un train. A travers la France, lâAllemagne et la Pologne, Ludwig la suit. Il la retrouve dans un camp de la mort.   Câest le chien qui raconte ; chacun des chapitres porte le nom dâun animal et son rĂ©cit tente de traduire la richesse olfactive de ses « semblables » et leur amour des humains. Lâennemi ce sont les « Crieurs » qui rĂšgnent sur la France depuis des annĂ©es. En suivant la voie ferrĂ©e empruntĂ©e par le « serpent » qui a enlevĂ© sa maĂźtresse, Ludwig dĂ©couvre paysages, animaux et humains jusquâalors inconnus de lui. Son sens de lâobservation laisse transparaĂźtre ses qualitĂ©s profondes et les drames de lâantisĂ©mitisme et du nazisme. Ses rĂȘves et ses pensĂ©es traduisent en fable un monde oĂč rĂšgnent la guerre et toutes ses cruautĂ©s, devant lesquelles il est le plus souvent impuissant. MalgrĂ© quelques passages peu crĂ©dibles mais justifiĂ©s par les exemples rĂ©els de la postface, câest une belle histoire de sagesse et de fidĂ©litĂ©. (E.B. et L.D.)
Le voyage de Ludwig
JOUANNEAU Julien