Le voyage de Tito

POHLER COSTA Tristan, JUCO

C’est le soir, il neige. Tito se couche. Pour faire plaisir à sa mère qui aimerait du soleil « comme au Pérou », il imagine en rêve qu’il est un poisson, et que ce poisson quitte la maison, saute dans le petit Rhône qui coule à côté, descend jusqu’à la Méditerranée. Il poursuit vers l’océan, malgré les nombreux dangers qui le guettent sur le chemin : les méduses, les murènes, les piranhas. Heureusement, il reçoit aussi de l’aide d’une pieuve ou d’une orque qui le guident, et il arrivera jusqu’au lac Titicaca pour attraper un rayon de soleil. Au réveil le lendemain, il fait beau.

 

L’aventure mi-onirique mi-initiatique se termine dans la poésie et la tendresse. Elle se déroule comme une randonnée, qui mène de France jusqu’au Pérou et retour, avec l' »avion » arc-en-ciel. Les scènes dans la maison, un peu mièvres, n’ont pas le charme de l’épopée sub-aquatique. Sur un fond aquarellé aux couleurs vives et nuancées, et un décor d’algues et de cailloux, les animaux aux formes inspirées des dessins d’enfants sont dessinés d’un trait tremblotant – ce qui réduit le potentiel terrifiant des mauvaises rencontres.  Le texte, assez plat, aurait mérité d’être plus travaillé. Une jolie balade cependant.