Le voyage du chat

Marie-Apolline habite au 12ème étage. Par la fenêtre, elle découvre Bouboule, son chat bien-aimé, qui se promène à l’extrême bord du toit, puis saute sur le toit de l’immeuble voisin où une gouttière lui permet d’atteindre la rue. N’écoutant que son coeur, la petite fille le rejoint par l’escalier. C’est le début d’une aventure incroyable : elle suit Bouboule dans le métro jusqu’à une animalerie des bords de Seine où un « petit roi » choisit son chat, qu’il emporte dans un paquet-cadeau. Toujours aussi téméraire, Marie-Apolline parvient à suivre son taxi, grâce à un chauffeur compatissant, jusqu’à l’aéroport. Elle franchira tous les obstacles et se retrouvera dans l’avion personnel du petit roi qui décolle pour New York. Yves Pinguilly mène avec vivacité ce jeu de piste, selon les plans de la fantaisie enfantine. Tout est permis dans l’imaginaire, mais on se passerait de l’épisode new yorkais aux rebondissements aussi nombreux qu’invraisemblables. L’auteur est clairement désireux de faire passer dans son récit un message critique de la toute puissance de l’univers médiatique à notre époque : tandis qu’en France, son jeune frère Louis poursuit un rêve éveillé où le Chevalier Noir et la Fille des Neiges lui tiennent lieu de réalité sur l’écran de son ordinateur, la mère de Marie Apolline assiste en direct à la fête donnée à New York en l’honneur de sa fille et à la demande en mariage du petit roi !