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Ethnologue, le narrateur, assis près de la tombe du père de Foucauld, assiste au flamboiement du crépuscule sur le Hoggar. En mission pour étudier les migrations des hirondelles, le voici immergé dans le monde spirituel du peuple targui à travers son guide Djibril, le poète Tighrizt et d’autres habitants du désert. La nuit, le silence et la beauté du lieu sont prétextes à des récits initiatiques qui emmènent le lecteur vers des quêtes improbables sur les traces de la secte bogomile en Europe centrale au XVIIIe siècle ou à Tuzla au coeur de la guerre en Bosnie à la fin du XXe siècle.
Maurizio Maggiani, dont c’est le deuxième roman traduit en français, (Cf. Treize variations sur l’amour, N.B. août-sept. 2004), accompagne les migrations des hommes et des bêtes, voyage dans ses souvenirs d’enfance, transformant le récit en conte ou en épopée au fil des pages. Grâce à sa plume remarquable et à l’excellence de la traduction, l’auteur peut se permettre une certaine familiarité spirituelle avec le père de Foucauld pour le plus grand bonheur du lecteur.