Sur la couverture, le Yark paraĂźt inoffensif : pourtant câest un monstre fĂ©roce qui dĂ©vore les enfants. Avec ses petites ailes, il plane en silence au-dessus de ses victimes et les saisit par surprise. Gourmand, il se rĂ©gale en suçant leurs os et leur cervelle. Mais ce croqueur dâenfants a lâestomac fragile. Il ne digĂšre que la chair des enfants sages ! Les menteurs, les polissons, les mĂ©chants lui donnent la colique ! Un jour, lâogre affamĂ© et mourant est soignĂ© par la gentille Madeleine qui ignore quâil est un monstre. Arrivera-t-elle Ă le transformer ?
Lâauteur fait naviguer son hĂ©ros entre lâunivers des contes aux rĂ©sonances familiĂšres et la rĂ©alitĂ© humaine. Il se moque avec humour des travers humains, mĂȘle le bien et le mal, la violence et les doux sentiments. BourrĂ© de clins dâoeil, un brin philosophique et moralisateur, son conte fait appel Ă lâaffectivitĂ©. Lâillustration grisĂ©e, parfois cauchemardesque, fourmille de dĂ©tails. En adĂ©quation avec le texte, elle vĂ©hicule des Ă©motions fortes : crainte, terreur. L’histoire, plutĂŽt cruelle, finit bien : le glouton renonce aux orgies pour lâamour dâune fillette. Pour les friands de frissons.