Dans une forêt montagneuse vit un yéti, solitaire malgré lui ; il est tellement gros qu’il effraie les animaux des environs. Un jour atterrit un oiseau, ou plutôt une oiselle, à la recherche d’une île tropicale pour y passer l’hiver. Elle n’a pas peur du yéti, mais elle est perdue. Il lui offre l’hospitalité pour la nuit. Le lendemain, ils s’amusent et chantent ensemble. Quand la neige arrive, il est temps pour l’oiselle de repartir. Mais le yéti ne restera pas seul car désormais, tous les animaux savent que sous ses airs bourrus, il est gentil. Cette histoire classique d’amitié et d’apparence qui ne fait pas le moine est simple et chaleureuse. Le dessin aux rondeurs et fausses maladresses enfantines séduit par sa tendre naïveté – la même que celle de l’oiseau, qui n’imagine pas que cette grosse boule de poils blancs puisse lui vouloir du mal. Le yéti ressemble à une montagne enneigée, l’oiseau à une masse orange vif. Les autres animaux sont souvent présents dans les dessins : dans les marges, en bordure, ils observent, annonçant la chute. Les images très expressives se passeraient d’un texte descriptif qui n’apporte pas grand chose. (M.D.)
Le yéti et l’oiseau
SHIREEN Nadia