Amazonie, années soixante. Mino aide sa famille en capturant des papillons rares et chers. Très sensible aux injustices, il tue le sergent qui terrorise le village : en représailles tous les habitants sont massacrés. Seul survivant, il est adopté par un prestidigitateur itinérant qui l’initie à son art. Traversant les frontières, il s’arrête au bord de l’océan. Bien des aventures plus tard, avec trois amis déterminés, il tente d’arrêter l’action ravageuse du capitalisme mondial – qui détruit la forêt, les animaux et les hommes – en assassinant méthodiquement les dirigeants des multinationales. La panique s’empare des gouvernements, mais le quatuor reste insaisissable. Jusqu’à quand ?… Ce roman norvégien publié en 1989, traduit en français aujourd’hui, est toujours d’actualité. Le sujet peut sembler paradoxal : recourir au terrorisme, ciblé mais impitoyable, pour sauver Gaïa, la Terre nourricière. Pourtant les jeunes gens sont sympathiques car nous voyons naître leur prise de conscience et leur combat. C’est aussi un roman d’aventures et un conte : un jeune héros orphelin, désarmé, peut gagner à force de ruse, de volonté et de chance, car des légendes et des traditions indiennes viennent fort à propos lui indiquer sa voie. Seul bémol : sa longueur.
Le zoo de Mengele
NYGÅRDSHAUG Gert