Mère célibataire de trente-six ans, décoratrice et couturière, Marie n’a pas de chance avec la gent masculine. Entretenue par un homme marié, elle rêve de mariage et d’union stable. Survient le cousin de sa meilleure amie, Jacques, viril mais un peu inquiétant, qui l’épouse – sous condition qu’elle l’aide à financer son projet de garage. Mauvais départ pour une idylle qui se révèle de plus en plus calamiteuse lorsqu’il la méprise, la fait chanter et s’attaque à sa très jolie fille de quinze ans. Inès de Kertanguy a décrit avec talent un enfant brisé par la perversité des adultes dans J’ai 12 ans (NB décembre 2011). Cette fois-ci, elle dépeint la souffrance d’une jeune adolescente piégée entre des femmes aux prises avec leurs contradictions, leurs frustrations, leurs désirs, et des hommes rivalisant d’égoïsme voire de muflerie et de bestialité. Au milieu des criailleries des viragos, entre amour et haine, la nature et les animaux aident à survivre et à émerger de l’eau glacée de la rivière. Ce roman psychologique dénonce la violence morale et sexuelle.
L’eau glacée de la rivière
KERTANGUY Inès de