L’installation chez elle, à Londres, de son compagnon Julian, semble être le départ d’une nouvelle vie pour Annie, jeune veuve avec deux enfants. Comme tous les matins, son fils, âgé de douze ans, part à l’école en vélo, mais ce soir-là il ne rentre pas. S’agit-il d’une fugue d’un « ado » en réaction contre son beau-père ou d’un enlèvement ? Les enquêtes ne fournissent aucun indice et échouent. Trois ans plus tard, l’adolescent réapparaît, amnésique. Sa mère l’accueille avec joie, alors que son entourage doute de l’identité réelle du « revenant ». C’est le premier ouvrage paru en France de Rebecca Frayn, scénariste et romancière anglaise. Le récit a posteriori des événements par le narrateur est résolument distancié et traîne quelque peu en longueur ; certains détails n’apportent aucun élément à l’intrigue. Tiré d’un fait divers réel des années 1990, il traite d’une situation familiale malheureuse et de sujets angoissants comme la disparition d’un enfant et l’usurpation d’identité. L’auteur veut démontrer le lien très fort, jusqu’à l’aveuglement, existant entre une mère et son enfant dans un roman qui se veut psychologique, mais peine à convaincre.
L’écho du doute
FRAYN Rebecca