L’École des dingues

READ Cornelia

Dans un établissement à prétention psychiatrique – tel qu’on peut en rencontrer aux États-Unis –, sont rassemblés des adolescents à problèmes confiés par leurs parents heureux de s’en débarrasser en payant très cher. Dominé par un directeur fantasque et autoritaire, l’encadrement, principalement féminin, est disparate. Nouvelle arrivante, Madeline s’efforce d’établir des rapports de confiance avec cette jeunesse « dingue » et s’oppose à l’autocratie directoriale. Mais, un matin, un garçon et une fille sont retrouvés sans vie. Suicide ? Non, l’autopsie révèle un empoisonnement. Qui est coupable ?

 

Cette histoire ne suscite l’intérêt qu’à mi-parcours. Elle part, alors, en thriller dans un microcosme assez bien vu où une prétention éducative imbécile basée sur une psychologie de bazar le dispute à une perversion sous-jacente. En troublant « l’ordre établi », Madeline, héroïne de Champs d’ombres (NB octobre 2007), met sa vie en danger. Le double dénouement tragique engendre une justice immanente. Écrit dans un style à dominante argotique et nourri de dialogues parfois confus, ce roman a de la force et de l’originalité, mais peut laisser indifférent.